📝 Trois infos à savoir sur Jacqueline Marval :
            
            
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                En 1895, Marie-Joséphine Vallet tourne le dos à sa vie maritale
                près de Grenoble pour s’installer à Paris. Elle y fréquente des
                artistes novateurs comme Flandrin, Matisse, Marquet, Picasso…
              
 
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                Devenue elle-même artiste sous le nom de Jacqueline Marval, elle
                rencontre un succès éclatant : à Paris, elle participe au décor
                du nouveau théâtre des Champs-Élysées ; aux États-Unis, ses
                œuvres sont présentées à l’Armory Show qui fait découvrir l’art
                moderne aux Américains.
              
 
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                Apollinaire dit de cette artiste audacieuse qu’elle est "l’une
                des plus remarquables de ce temps". Hélas, elle est en grande
                partie tombée dans l’oubli après sa mort en 1932.
              
 
            
           
          
            🔎 Zoom sur... la naissance d’une artiste
          
          
            1901, Paris. Dans le livret du Salon des Indépendants apparaît pour
            la première fois le nom d’une artiste inconnue : une certaine
            Jacqueline Marval, qui présente pas moins de dix peintures dans
            cette exposition d’art moderne.
          
          
            
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            Autoportrait, 1897, gravure sur papier, 30 cm x 22 cm,
            Collection particulière, courtesy Comité Jacqueline Marval, Paris
          
          
            Derrière ce pseudonyme se cache en réalité Marie-Joséphine Vallet.
            Et ce changement de nom (né par l’association des premières lettres
            de son prénom et de son nom) signe une véritable renaissance. Adieu
            la couturière venue de Grenoble, adieu aussi la muse du peintre
            Flandrin… Jacqueline Marval s’est réinventée : elle est désormais
            pleinement artiste !
          
          
            Les débuts sont difficiles. Le manque d’argent l’oblige à utiliser
            des draps pour en faire des toiles. L’autodidacte doit aussi se
            faire respecter du cercle des artistes masculins, formés à l’École
            des Beaux-Arts, au sein duquel elle navigue. Mais Jacqueline Marval
            n’est pas du genre à renoncer devant les obstacles.
          
          
            
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            Odalisque au guépard, 1900, 100 cm x 200 cm, Collection
            particulière, courtesy Comité Jacqueline Marval, Paris
          
          
            C’est ainsi que dix de ses œuvres sont choisies par le Salon des
            Indépendants. Marval revisite notamment la tradition artistique des
            représentations féminines, en peignant par exemple une déesse
            mythologique ou un nu allongé avec un guépard. L'artiste s’approprie
            ces figures… en leur donnant son propre visage ! Elle revendique
            ainsi un nouveau statut de femme libre, indépendante et puissante.
            D’ailleurs, elle serait la première artiste à s’être peinte nue.
          
          
            
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            Minerve, 1900, 100 cm x 80 cm, Collection particulière,
            courtesy Comité Jacqueline Marval, Paris
          
          
            L’exposition est un succès : les toiles sont achetées par un célèbre
            marchand, Ambroise Vollart. Et deux ans plus tard, sa carrière est
            définitivement lancée par le succès de ses Odalisques. Celle
            qu’on n’appellera plus que Jacqueline Marval a pris son envol…
          
          
            
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            Les Odalisques, 1902-03, 195 cm x 230 cm, Musée de Grenoble
          
          
            
              
                
                © Lucien Roux
               
              
                Envie d’en savoir plus sur cette artiste ? Le Comité Jacqueline
                Marval a justement pour but de la faire redécouvrir, à travers
                des expositions mais aussi en rédigeant son catalogue raisonné
                et en rendant accessible ses archives. Une mission de longue
                haleine rendue possible par la passion de la famille Roux dit
                Buisson qui sauvegarde et diffuse son œuvre ! Pour admirer le
                travail encore trop peu connu de Marval, on vous donne
                rendez-vous par ici.